Le TRM (Team Resource Management) est un programme visant à renforcer les compétences non techniques des contrôleurs aériens : communication, leadership, coopération et conscience partagée de la situation.

Objectif : Améliorer la performance collective et la sécurité en optimisant l’utilisation des ressources humaines disponibles.

Le CRM (Crew Resource Management) s’applique à un équipage fixe dans un cockpit fermé (2-3 personnes), tandis que le TRM s’applique à des équipes variables et interconnectées dans l’environnement ATC (tour, radar, en-route).

Différences clés :

• Structure d’équipe : fixe (CRM) vs variable (TRM)
• Environnement : fermé (CRM) vs ouvert avec flux constant (TRM)
• Coordination : interne (CRM) vs intersectorielle (TRM)

• Communication efficace — transmission claire, écoute active
• Leadership et suivi — diriger ou suivre selon la situation
• Conscience de la situation — compréhension partagée du trafic
• Prise de décision — identifier options et évaluer risques
• Gestion du stress et de la charge — performance sous pression
• Coopération et confiance — respect et soutien mutuel
• Gestion des conflits — reconnaître, désamorcer, résoudre

• Favorise la vigilance collective et la supervision mutuelle
• Réduit les erreurs de communication par des pratiques standardisées
• Renforce la prise de décision partagée dans les situations critiques
• Améliore la détection précoce des erreurs par la coopération
• Développe la résilience collective face aux situations anormales

La formation TRM doit être participative et active :

• Exemples réels — incidents et situations vécues
• Études de cas — analyse collective de scénarios
• Jeux de rôle — simulation de situations opérationnelles
• Débriefings constructifs — analyse non punitive des performances
• Feedback mutuel — évaluation entre pairs

Important : L’instructeur agit comme facilitateur, non comme juge.

• Soutien de la direction — engagement hiérarchique total
• Formation participative et continue — intégrée dans la formation initiale et recyclages
• Culture ouverte sans blâme — encouragement à la transparence
• Adaptation contextuelle — prise en compte des spécificités locales
• Évaluation continue — mesure des changements comportementaux
• Répétition régulière — recyclages périodiques nécessaires

• Communication — réduction des erreurs de communication et messages plus clairs
• Cohésion — amélioration de la confiance mutuelle et de la coopération
• Stress — meilleure gestion du stress collectif et performance maintenue sous pression
• Leadership — leadership situationnel renforcé et prise de décision améliorée
• Résilience — récupération plus rapide après incidents

Une culture non punitive est essentielle car :

• Elle encourage la transparence et le partage des erreurs
• Elle permet l’apprentissage collectif à partir des incidents
• Elle évite la dissimulation des erreurs par peur de sanctions
• Elle favorise la confiance entre équipiers
• Elle transforme les erreurs en opportunités d’amélioration

Principe : Sans culture de confiance, le TRM ne peut pas fonctionner efficacement.

Le TRM transforme le contrôleur d’un simple « opérateur technique » en acteur collectif de la sécurité.

Changements de perspective :

• De l’individuel au collectif
• De la compétence technique seule aux compétences non techniques
• De l’exécution à la coopération active
• Du travail isolé à la performance d’équipe

L’adaptation culturelle est nécessaire car :

• La communication et les styles d’expression varient selon les cultures
• Les rapports hiérarchiques diffèrent (distance au pouvoir)
• L’expression du désaccord est perçue différemment
• Les habitudes de travail en équipe sont culturellement marquées
• L’acceptation des principes TRM dépend de leur adaptation locale

Exemple : Dans certaines cultures, remettre en question un supérieur est perçu comme un manque de respect. Le TRM doit donc enseigner comment exprimer un désaccord de manière constructive et culturellement appropriée.